Conférence organisée par le CASNAV de Paris. Intervenant : Gérard VIGNER - IA-IPR de Lettres, didacticien du FLE/S. Lieu : Alliance Française Paris Ile de France. Entrée libre. --- L’exercice constitue aujourd’hui une composante obligée de l’apprentissage d’une langue, quels que soient par ailleurs les publics concernés, scolaires, universitaires ou publics d’adultes ainsi que le statut de la langue, maternelle, étrangère ou seconde, pour nous en rapporter à des catégorisations largement répandues, même si elles ne sont pas pleinement satisfaisantes. Les éditeurs ne manquent pas de publier de nombreux recueils d’exercices et nulle méthode nul manuel n’est publié qui ne comporte à un moment ou à un autre des exercices. Et l’usage intensif de la photocopieuse, couplé aujourd’hui à un accès internet, permet de multiplier le recours à cette forme d’activité. L’intensité de la pratique fonde l’évidence d’un procédé d’apprentissage que l’on évite de la sorte d’interroger, en regard notamment des références grammaticales qui en permettent la construction et de son adaptation aux publics des élèves allophones nouvellement arrivés (EANA). Ces publics, à profil particulier, établissent vis-à-vis du système de la langue française, par rapport à ceux de leur langue d’origine, une relation particulière dont les activités d’exercice, au sens large du terme, devraient tenir le plus grand compte. Nous souhaitons dans cette communication éclairer la pratique de l’exercice et les formes de systématisation associées, à partir des formes de la langue sélectionnées, des critères qui sont à l’origine de ces choix, des profils de la langue d’origine, du niveau de scolarisation, des traditions d’enseignement du français et des formes de compétences recherchées pour ce type de public. Faut-il privilégier certaines formes et familles d’exercices ou s’en tenir aux répertoires actuellement disponibles ? ---