La promenade des Anglais

So Nice ! Dès le XVIIIe siècle, de riches touristes Anglais découvrent enchantés une longue plage de galets au pied de la vieille ville. Ils en feront leur lieu de villégiature loin du fog londonien. Mais voilà, depuis leur villa, il faut faire un long détour pour accéder au cours Saleya, centre de la vie mondaine. On décide alors en 1822 de construire une chaussée de 2 mètres de large, la « strade del littorale », « camin dei Inglés » pour les habitants. Vingt-cinq ans plus tard, la voie s’élargit à huit mètres mais reste un « océan de poussière ». Qu’importe, la mer est belle. Le mouvement est lancé, le chemin dédié à la promenade oisive deviendra au fil des décennies une avenue urbaine où l’on se montre dans son plus beau cabriolet. Avec le XXe siècle viendront l’installation des casinos et palaces, un luxe toujours vivace. Chaque année, en février, et depuis 150 ans, le carnaval de Nice défile le long des 7 kilomètres de la Promenade où se déroule la « Bataille des fleurs ».

La Promenade vue par Toulouse-Lautrec, vers 1880. © Domaine public

https://www.explorenicecotedazur.com/fiche/promenade-des-anglais/
Provence-Alpes-Côte d’Azur

Provence-Alpes-Côte d’Azur

Henri Matisse

Henri Matisse, l’un des artistes français parmi les plus connus au monde. Enfant du Nord, il tient peut-être son goût des formes et des couleurs de sa famille, une lignée de tisserands. A vingt ans il découvre sa vocation et le plaisir de peintre. Il ne sera pas notaire et décide de suivre des cours de dessins. Poussé par ses maîtres, il visite le Louvre et débute ses recherches. Il tâtonne, expérimente, se voit refuser l’entrée l’école des Beaux Arts… Mais l’artiste persiste. Il a raison. Matisse deviendra le chef du fil du « fauvisme » un courant pictural qui, avec Derain ou Pissaro, favorise l’utilisation des couleurs plutôt que le dessin, un scandale ! De Nice à New-York, de Paris à Papeete, Matisse découvre de lointains horizons et travaille de nouvelles couleurs et techniques, jusqu’à la fin de ses jours. Diminué, alité, il invente les « papiers découpés » que ses assistants placent aux endroits souhaités par l’artiste.

Henri Matisse en 1933 © Alamy

https://www.musee-matisse-nice.org/fr/

La salade niçoise

Dieu quel pastis ! Voici un plat très populaire sentant bon les vacances, le Sud et les plaisirs simples de la table. Une recette élémentaire : des tomates, des anchois et de l’huile d’olive, voilà pour les puristes. Mais, depuis les origines, chacun voit salade à sa porte. Les poivrons viennent tenir compagnie aux tomates et du thon accompagne les anchois, un œuf dur et des olives noires s’invitent sans carton d’invitation ; c’est la gentrification avant l’heure. Et même Escoffier « roi des cuisiniers », pourtant venu du département voisin, scandalise en ajoutant - ô sacrilège - des pommes de terre et des haricots verts, légumes barbares venus du froid. Et d’ailleurs, pourquoi appelle-t-on « niçoise » cette simple salade de tomates ? L’écrivain Jules Romain serait coupable, désireux qu’il était d’ajouter une touche d’exotisme pour ses lecteurs parisiens. Mais il reste un espoir, ce plat est également apprécié en Italie ; la « condiglione » rapproche les peuples !

La célèbre salade © Flick/DR

https://www.marmiton.org/recettes/recette_salade-nicoise-l-authentique-nicoise_30330.aspx

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