Le Trésor de la Langue Française et l’INaLF, organismes scientifiques (CNRS), ont participé étroitement à la politique linguiste de la France, au 20e siècle.
Le TLF fut un projet gaullien : commande présidentielle, dictionnaire national dont la préparation est confiée à la recherche publique, modernité assumée. À cette aune, l’INaLF fut un projet d’inspiration québécoise : il mobilisait la recherche afin d’équiper la langue et de soutenir son statut. La transformation en ATILF, confiant légitimement le laboratoire à la seule autorité de la science et à ses pratiques, amène toutefois à poser la question du rapport à la politique linguistique, en ce début du XXIe siècle.
Bernard Cerquiglini :
Universitaire, Bernard Cerquiglini fut professeur aux universités de Paris, Bruxelles et Bâton Rouge, directeur de l’Institut national de la langue française (C.N.R.S.) ; il est l’auteur d’une quinzaine d’ouvrages, dont L’Accent du souvenir et L’invention de Nithard aux Éditions de Minuit, Le Ministre est enceinte et Un Participe qui ne passe pas, aux Éditions du Seuil. Haut-fonctionnaire, il fut notamment Délégué général à la langue française et aux langues de France, recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie. Il est membre de l’Ouvroir de littérature potentielle (Oulipo).
Lieu en présentiel : Université de Loraine à Nancy. Campus Lettres Sciences Humaines. Bâtiment ATILF-CNRS. Salle Imbs et en visioconférence.